Sécurité en BDSM
Le texte suivant est repris d'une brochure du Comité de Dépistage de Toronto, BDSM Education Project, source exacte à la fin du contenu
BDSM
Les perversité et la sécurité.
Si des informations explicites sur le BDSM sont susceptibles de vous offenser alors cette brochure n’est pas pour vous.
Cette brochure regroupe des informations sur les jeux, des conseils pratiques et des recommandations sur la prévention du VIH, de l’hépatite C (VHC), ainsi que sur d’autre maladies sexuellement transmissible (MST), dans le cadre des jeux de bondage/discipline, de domination/soumission et de sado/masochisme (BDSM). Il s’agit d’une introduction au BDSM sûr et à été écrite afin de vous donner des informations pour vous aider à réduire les risques. Des sources d’informations nombreuses et détaillées sont à votre disposition pour agrémenter vos connaissance et, ou, vous rassurer vis-à-vis du BDSM (voir le paragraphe des autres sources à la fin de la brochure).
L’étiquette BDSM
L’étiquette du BDSM est basée sur le respect et la communication :
- Le respect : négocier les limites et les conditions d’une scène (incluant un safeword ou un signal de sureté) avant de la jouer. Un safeword (ou un signal équivalent) est utilisé lors d’un jeu BDSM pour l’arrêter immédiatement. Certaines personnes utilisent les couleurs verte, jaune et rouge. Ces systèmes ont pour but de protéger les participants. Respectez constamment les limites et sensations des autres joueurs (ainsi que les votre).
- La communication : discutez des intérêts, plaisirs, besoins, limites physiques, expérience passées, problèmes de santé et MST avec votre/vos partenaire. Si vous n’êtes pas rassurez par une activité sexuelle ou BDSM attendez que quelqu’un avec de l’expérience vous en explique les différents aspects. Les discussions préalables permettent une plus grande intimité, vous et votre/vos partenaire ne vous amuserez que d’avantage !
La réduction des risques dans le BDSM
Le BDSM sain à toujours été basé sur la sureté des pratiques, il est donc important de comprendre les risques liés aux jeux BDSM, et comment les réduire. Les activités BDSM sont classées généralement comme n’ayant pas de grandes chances de transmettre le VIH. Ce qui signifie que seul un petit nombre de personnes sont supposés avoir contracté ou transmit le VIH en pratiquant le BDSM. Le VIH n’est pas la seule MST et il y a donc d’autres dangers potentiels liés aux pratiques BDSM.
Même si elle a été négociée, vous devriez vous préparer à interrompre la scène en urgence, et donc à avoir l’équipement approprié, tel que des ciseaux, des tenailles (pour les chaines ou les menottes) ainsi qu’une trousse de premier soin.
Les drogues et l’alcool
Si le BDSM vous intéresse alors vous devez être conscient des risques liés à la consommation d’alcool ou de drogues lors d’une scène. L’alcool ainsi les drogues qui altèrent la perception peuvent menez à pratiquer des activités non sures, elles peuvent aussi affecter votre jugement et réduire votre vitesse de réaction de façon significative. Etre défoncé par des stimulants peux rendre nulle la douleur physique ainsi qu’altérer votre énergie et votre humeur. Pouvoir réellement juger à quel point vous ressentez la douleur ou le plaisir permet de savoir ce que vous voulez faire et jusqu’où vous pouvez et voulez aller.
Si les drogues que vous prenez vous empêchent de ressentir la douleur alors il est assez possible que vous ou votre/vos partenaire vous blessiez sérieusement. Vous devez savoir si votre corps peut suivre ce que vous voulez faire ; sinon vous ne serez pas capable de déterminer si quelque chose s’est mal passé-et vous ne serez pas capable de dire à votre partenaire d’arrêter.
Dans le cas des drogues nécessitant des aiguilles ou tout autre type de matériel, se les échanger a de grandes chances de transmettre le VIH ou une hépatite. Soyez avisé d’utiliser votre propre matériel et d’éviter de le partager.
Si être shoote ou défoncé est interdit lors d’un événement BDSM, le maitre du donjon qui en a la charge risque de vous demander de partir.
La santé sexuelle
Les gens peuvent avoir une approche différente de la santé sexuelle. Ne partez pas du principe que votre/vos partenaire sache s’il a ou non le VIH, une hépatite ou un autre MST. De même vous ne pouvez pas juger de la santé de quelqu’un juste en le regardant. Se dire qu’une personne à eu la volonté ou la possibilité de s’assurer de son état de santé n’est qu’une supposition, pas une sécurité.
Lors d’une activité sexuelle quelle qu’elle soit la protection est vitale (préservatifs, masculin ou féminin, gants d’examinassions médicaux et film dentaire), il est également important de faire preuve de bon sens, comme couvrir une plaie avec un bandage et s’assurer d’avoir du matériel de premier soin à porté de main.
Rien qu’en appliquant ces bases, vous pouvez rendre n’importe quel activité sexuelle plus sure. En vous préoccupant de votre état de santé et en vous protégeant vous faites beaucoup pour aider à stopper la propagation du VIH, des hépatites et des MST en général.
Le VIH
Le VIH peut se transmettre d’une personne à une autre par n’importe lequel des fluides infectieux suivant :
-Le sang
-Le sperme ou le liquide pré-éjaculatoire, c'est-à-dire les liquides qui peuvent sortir du pénis lorsqu’un homme est stimulé sexuellement.
-Les sécrétions vaginales.
-Les sécrétions de muqueuse venant de l’anus, du vagin ou de l’utérus, c'est-à-dire le fluide qui recouvre ces organes.
-Le lait maternel, bien que des cas n’ai été observés dans le contexte où des enfants en buvaient en très grande quantités.
Pour que le VIH se transmette il faut que le fluide infectieux atteigne des cellules qui y sont réceptives et qui sont situés dans le sang, cela passe généralement par une brèche dans la peau, la muqueuse (le rapprochement des muqueuses), ou une perturbation de la muqueuse. Les muqueuses sont les surfaces humides du corps qui recouvrent la plus grande partie des orifices et qui font liaison entre les organes internes, tels que le vagin, l’urètre, sous le prépuce, le rectum, la bouche, le nez et les yeux.
L’hépatite C (VHC)
Le VHC n’est qu’un cas parmi d’autres d’hépatites infectieuses pouvant causer des dégâts sérieux au foie après quelques années d’infection. Comme le SIDA le VHC se transmet par contact sanguin. Contrairement au VIH il s’agit d’un virus beaucoup plus résistant qui peut subsister dans un échantillon de sang hors du corps pendant une durée prolongée. Bien que la plupart des transmissions de VHC se produisent lors d’échanges de matériel pour drogue (aiguilles, seringues et autres ustensiles de préparation), il est possible se le transmettre sexuellement lorsque du sang est présent (dans le sperme ou d’autres fluides muqueux du vagin, rectum ou autres), même en quantité infime.
Autres MST
Le fait qu’il existe d’autres MST tel que la blennorragie, la syphilis ou l’herpès génital augmente le risque de transmission des MST, même si vous n’en avez aucun symptôme visible. Les MST comme l’herpès peuvent se transmettre simplement en mettant en contact des surfaces de peau humides. D’autres MST comme le VIH requièrent un contact plus intime impliquant les membranes muqueuses telles que celles se trouvant dans le vagin, le pénis, la gorge ou le rectum. Le moyen le plus efficace afin de réduire les risques de transmission du VIH et des autres MST reste l’usage de préservatifs, de gants et de films dentaires, ainsi qu’appliquer les tests et traitements utilisables pour le VIH et les autres MST. Le fait que le VHC soit transmissible sexuellement est un problème de plus en plus préoccupant.
Le rectum
Le rectum (cul) est sensible. Il est situé à environ 3 centimètres de l’entrée de l’anus et mesure à peu près vingt centimètres. Y insérer quelque chose, que ce soit un doigt, un pénis, un god, un poing, ou n’importe quoi d’autre peux déchirer la membrane muqueuse du rectum. Même de minuscules coupures ou irritations peuvent permettre au VIH et aux autres MST d’entrer dans le corps. Le Pénis déchargeant du liquide pré-éjaculatoire ainsi que du sperme directement sur la membrane muqueuse du rectum, le sexe sans protection est quelque chose d’extrêmement risqué vis-à-vis des MST et du VIH. Etant difficilement visibles et n’émettant aucune douleur, il y a peu de chances que vous détectiez les petites coupures ou irritations présentes dans votre anus et votre rectum, d’autant que ces petites blessures ne font pas couler de sang qui se révèle visible. Si vous avez une plaie ou une brulure sur le doigt, ou bien si vous avez des ongles longs ou coupants n’utilisez pas vos doigts sur un anus ou un rectum. Soyez sur de toujours utiliser un gant même pour doigter.
Il en va de même pour les god, faites en sorte qu’ils soient propres avant de les mettre dans un rectum. Notez que nettoyer ne veux pas dire stériliser (référez vous au paragraphe sur l’entretient des jouets). Utilisez beaucoup de lubrifiant à base d’eau et soyez prêt à en réappliquer souvent.
Le pénis
Le gland du pénis est une zone vulnérable où se situent deux membranes de muqueuse, le méat (la fente par laquelle passe l’urine à l’entrée de l’urètre) et l’intérieur du prépuce. Ces deux zones, ainsi que des éventuelles coupures ou irritation, qu’elles soient dues à des MST ou non, peuvent vous exposer à une infection.
Les préservatifs masculins et féminins restent la manière la plus efficace de vous protéger des MST, vous et votre partenaire, pendant le sexe.
Si vous êtes une transsexuelle naturelle, ou bien que vous vous êtes fait donner un pénis chirurgicalement soyez conscient d’où se trouvent vos zones à risque, et si les préservatifs ne marchent pas pour vous couvrez les avec une protection (un film dentaire, un gant ou un autre préservatif coupé).
Le vagin
L’intérieur du vagin est constitué de membranes muqueuses, alors soyez très prudent lorsque vous y jouez. Il est très facile de couper, irriter ou déchirer un vagin, il est donc important de le protéger dès qu’on veut y mettre quelque chose. Quoi qu’on y insert il faut que cela soit propre et sans bord coupant. Le vagin peut être également endommagé d’autres façons, vous pouvez causer une ecchymose ou érafler l’intérieur, déchirer la peau entre le vagin et le rectum, abimer les tissus entre les os pubiens, couper et/ou écorcher l’entrée de l’urètre.
Si vous avez changé de sexe et prenez de la testostérone ou si vous êtes une femme ayant eu une ménopause vous devez être conscient de l’éventualité d’une atrophie vaginale, ce qui resserre et enflamme les parois vaginales à cause d’un manque d’œstrogène. Non seulement cela rend le sexe inconfortable pour vous mais ça peux aussi crée des plaies.
En plus de ces risques d’ouverture aux infections du VIH et des autres MST certaines membranes du vagin et de l’utérus peuvent directement absorber le VIH. L’introduction d’un pénis sans protection ou d’un jouet qui n’a pas été nettoyé est quelque chose de très risqué.
Le vagin peut être sujet à des infections qui n’ont rien à voir avec le VIH ou les MST mais qui peuvent résulter d’un contact avec des matières fécales (merde). Le fait d’insérer quelque chose dans l’anus et ensuite dans le vagin peut engendrer des infections sans rapport avec les MST. Si vous vous êtes fait faire récemment un vagin par chirurgie vous devez faire extrêmement attention à garder votre vagin dilaté mais propre et à laisser passer un temps de récupération suffisant avant de passer à des jeux corsés ou qui peuvent créer des infections.
Les lubrifiants
Les lubrifiants peuvent donner beaucoup de plaisir pendant le sexe, que ce soit pour une insertion ou un jeu. Vous pouvez facilement trouver un lubrifiant qui vous correspond en cherchant un peu ou en fouillant dans une grande surface. Une bonne ligne de conduite à suivre lorsqu’on veut mettre quelque chose dans quelqu’un est : il ne peut pas y avoir trop de lubrifiant.
Si vous n’en mettez pas assez vous pourrez causer des petites déchirures ou contusions, ce qui peux mener à des infections et de l’inconfort après le jeu.
Il existe différents types de lubrifiant pour différents types de jeux. Par exemple certaines personnes sont allergiques aux parfums ajoutés à certaines huiles. N’utilisez que des lubrifiants à base d’eau et sans ajouts lorsque vous voulez insérer quelque chose dans un corps. Ceux avec des parfums peuvent être utilisés de façon externe pour le sexe oral.
N’utilisez jamais de lubrifiant à base d’huile sur un préservatif en latex, cela le fera casser très vite.
Lorsque vous jouez avec plus d’un seul soumis il y a une grande probabilité de contamination de l’un à l’autre par le conteneur du lubrifiant ; que cela soit dans une même scène ou plusieurs successives.
Ne prenez pas de lubrifiant venant d’un conteneur à disposition de tout le monde. Avant de jouer, utilisez soit des petites doses à usage unique, soit préparer des portions individuelles dans des conteneurs jetables, tel que des coupes en papier.
La manière la plus facile pour ne pas être ennuyé est de vous assurer d’avoir préparé largement plus de lubrifiant qu’il n’en faudrait pour chaque soumis avant de commencer à jouer.
Préservatifs, gants, films protecteurs
Il existe une grande variété de préservatifs, qu’ils soient en latex, ou d’une autre matière telle que le polyuréthane. Ces matériaux répondent aux besoins des gens allergique au latex et à ceux qui préfèrent les lubrifiants à base d’huile. N’oubliez pas que les préservatifs peuvent aussi être utilisés sur les sexe-toys.
Malgré la grande variété de produits disponible certaines personnes peuvent avoir des problèmes pour en trouver un qui leur convient. Dans le cas où le préservatif ne remplit pas son rôle sur un jouet, vous pouvez envisager d’utiliser des gants en latex ou en vinyle coupés, ou bien un film dentaire.
Il est important de se protéger les mains lorsqu’on s’en sert pour une insertion. Les gants sont généralement en latex mais existent aussi en vinyle ou en nitrile. Les gants en latex sont plus épais que les préservatifs, mais si vous utilisez un lubrifiant à base d’huile mettez en un second sur le premier, et remplacez le régulièrement pour éviter qu’ils ne se déchirent. Les gants en vinyle et en nitrile ne se déchirent pas utilisés avec un lubrifiant à base d’huile, ils sont généralement disponibles à l’achat dans les pharmacies et les fournisseurs de matériel médical. Les films dentaires sont des feuilles de latex ou de polyuréthane rectangulaires et sont disponible à l’achat de la même façon.
Les jouets
Prêter vos jouets présente de grands risques d’infection.
Un objet quelconque, s’il n’est pas nettoyé avant d’être inséré dans un rectum et/ou un vagin, est capable de transmettre le VIH ou tout autre MST. N’importe quel ustensile pouvant faire saigner peut également transmettre les hépatites A, B et C.
Afin d’éviter les risques voici la ligne de conduite à adopter : si vous êtes un soumis, la meilleure chose à faire est d’avoir vos propres jouets à disposition et de les faire utiliser par votre dom. Si vous êtes un dom demander à votre soumis les jouets qu’il pourrait avoir à disposition et les lui faire amener. Ou encore, si vous jouez avec plusieurs soumis le mieux est encore de trier et marquer les jouets à utiliser sur chaque soumis. Par exemple si vous fessez quelqu’un avec une brosse à poils durs, vous allez provoquer de petits saignements ; dans ce cas marquez le nom du soumis du la brosse, ou bien attachez la lui, mais ne l’utilisez en aucun cas sur quelqu’un d’autre. Il en va de même pour les gods, les plugs et n’importe quel objet qui peut être insérer dans quelqu’un.
Si vous mettez un préservatif sur un jouet avant de l’utiliser il sera beaucoup plus facile à nettoyer. Lorsque vous prêter vos jouets, mettez un préservatif sur chacun d’eux et jeter ceux-ci dés que le jouet à été utilisé sur quelqu’un. Vous pouvez avantageusement utiliser les préservatifs féminins pour les jouets de grande taille. Et si vous êtes un dom, ne vous gênez pas pour imaginer plusieurs façons de faire mettre le préservatif au jouet par votre soumis !
Nettoyer les jouets
Même lorsque vous ne les partagez pas il est toujours bon de garder vos jouets propres, pour des raisons d’hygiène évidente d’une part, et aussi pour éviter qu’une MST présente sur une partie de votre corps passe à une autre. Comme cela peut mener à des infections, il est également important de ne pas faire passer des matières fécales, venant du rectum, dans la bouche ou le vagin en utilisant un jouet d’abord utilisé sur l’anus. Cet aspect est particulièrement important si vous êtes une trans qui s’est fait créer un vagin chirurgicalement et que vous utilisez un vibrateur ou un dilateur dans votre rééducation.
Souvenez vous qu’il n’y a aucune moyen de garantir que vous jouets soient à l’abri des MST.
Il existe des nettoyants médicaux qui ne provoquent pas d’irritation de la peau, tel que ceux contenant de l’isopropanol ou certains types d’éther, il vaut donc mieux utiliser ceux-ci que d’autres contenant du peroxyde d’hydrogène. Soyez sûrs de jeter un œil aux informations de sécurité d’un produit avant de l’utiliser. Le VHC en particulier est très dur à faire partir (si par exemple vous mettez du sang sur le jouet). Utiliser des nettoyants médicaux étant clairement indiqués comme faisant disparaitre le VHC peux poser problème sur des jouets, car on n’est jamais sûr quels effets ces nettoyants vont avoir sur la matière du jouet. Il est possible que vous abimiez le jouet pendant le nettoyage.
Il n’est pas recommandé de mettre du nettoyant médical sur les membranes muqueuses du vagin, du rectum ou de la bouche. Si les jouets ne sont pas proprement rincés il est possible d’enflammer ces zones au point de les rendre plus vulnérables aux VIH, hépatites et autres MST.
Assurez-vous donc que n’importe quel objet ayant été dans un vagin ou un rectum, et ayant eu du sperme, du sang ou des matières fécales sur lui ai été nettoyé correctement.
Pour nettoyer vos jouets vous aurez besoin de :
-Savon et d’eau chaude
-D’une dose d’eau de javelle pour neuf doses d’eau (à noter que l’eau de javelle ne tue pas l’herpès immédiatement, il faut exposer la surface au moins dix minutes pour être sûr. Et l’eau de javelle n’a aucun effet contre le VHC)
-Une solution contenant 10% de peroxyde d’hydrogène (cela tue l’herpès instantanément)
Soyez sûr d’enlever toute l’eau de javelle ou le savon du jouet en le rinçant avec de l’eau propre.
Les jouets en cuir sont un peu différents
Il n’est uniquement possible de nettoyer le cuir, pas de le stériliser
Pour nettoyer un jouet en cuir (tel qu’un, fouet, un martinet ou un gode en cuir), commencez par passer du bon savon avec une brosse à poil dur sur le ou les bouts afin de bien passer sur tout les recoins et aspérités ; ensuite pulvériser copieusement du peroxyde d’hydrogène sur ces zones et essuyiez ce qu’il y a en trop avec une serviette pour laisser aérer à l’air libre quelques heures (de nuit de préférence), avant de les réutiliser. Le nettoyer assèche le cuir, alors il vaut mieux le traiter avec un produit d’entretient juste après qu’il ait séché pour éviter qu’il se fragilise et se craquelle.
Si vous connaissez la matière dont est fait le jouet et ses propriétés vous pouvez jugez de la meilleure façon de le nettoyer et de réduire les risques. Souvenez vous par exemple que les jouets en silicones sont plus chère mais lavables en machine. Faites attention et suivez les conseils du fabricant.
De plus, la plupart des sexe-toys sont vendus comme étant des gadgets. Ce qui veut dire qu’ils n’appliquent pas de normes sanitaires particulières. Il peut être une bonne idée de se rapprocher d’un fournisseur de confiance afin de pouvoir parler des pours et des contres des jouets que vous souhaitez acquérir.
Les lavements anaux et vaginaux
Avoir un rectum ou un vagin propre est quelque chose d’important pour la plupart des gens aimant les sexe-toys, le fisting et baiser en général. Cependant il faut savoir que faire un lavement avant un jeu quelconque emporte aussi le revêtement muqueux qui vous protège. De plus un lavement anal mal fait peu laisser des matières fécales dans l’anus, ce qui risque de causer des irritations et de vous rendre vulnérable aux infections. Il est donc important si l’on nettoie de le faire comme il faut, de laisser passer environ une heure avant de jouer pour laisser la muqueuse se recréer, et d’utiliser beaucoup de lubrifiant pendant le jeu.
Ne prêter jamais vos sacs à lavement ou vos poires, et nettoyez-les après chaque utilisation (référez vous au paragraphe sur le nettoyage des jouets).
Il est déconseillé de pratiquer un lavement après le sexe car ils ne permettent pas forcément de tout retirer de l’anus ou du vagin – ils peuvent au contraire pousser du sperme infecté, des matières fécales ou du sang plus profond dans le corps. Les bactéries et infections ainsi emportés dans l’utérus et les trompes d’une femme peuvent causer une maladie d’inflammation pelvienne (MIP), ce qui est douloureux, peut entrainer la stérilité ou des grossesses extra utérine (c'est-à-dire que l’œuf grandi dans les trompes), et peut se révéler mortelle.
L’anulingus
Les risques de transmission du VIH lorsqu’on lèche l’anus de quelqu’un sont négligeables, en revanche les risques de transmission d’autres MST telles que l’herpès, les parasites intestinaux, les verrues génitales (causées par le virus humain de papillome ou papillomavirus), la syphilis, la blennorragie, la chlamydia ou les hépatites A, B et C sont eux bien présents. Si vous voulez lécher ici, utiliser une protection reste la meilleure option, surtout si vous avez des irritations ou des plaies sur la langue ou que vous en voyez sur l’anus. Utilisez un préservatif coupé dans la longueur ou un film dentaire pour faire office de barrière.
Sucer, lécher et faire jouir
La fellation (sucer un pénis) est considérée comme une activité sans risques vis-à-vis du VIH. Elle devient cependant risqué si vous recevez du sperme ou du liquide près éjaculatoire dans la bouche alors que vous venez juste de vous brosser les dents, de vous rincer la bouche ou que vous revenez de chez le dentiste. Ne vous brossez jamais les dents ou la langue juste avant de jouer. Laisser passer deux heures, ou au moins 30 minutes, et ne jouez jamais lorsque vous avez des coupures, boutons ou plaies dans la bouche. Votre vitesse de récupération dépend de beaucoup de choses, incluant votre hygiène buccale et votre santé en générale. Même un petit mal de gorge peu représenter un risque, alors en cas de doute, quel qu’il soit, il est préférable d’utiliser un préservatif parfumé ou non lubrifié lorsqu’on suce une queue.
Le cunnilingus (lécher le vagin) comporte des risques similaires, si vous n’êtes pas sûr utilisez un film dentaire pour vous protéger. Si vous n’en trouvez pas vous pouvez vous servir d’un film plastique alimentaire pour réduire les risques (si le film en question n’est pas poreux). De même un préservatif non lubrifié ou un gant peut être coupé afin de servir de barrière. Faites attention de ne pas confondre le coté du film que vous utilisez et celui qui a les fluides de la personne sur lui.
Si le sexe oral n’est pas vu comme très risqué pour le VIH, d’autres MST telles que la blennorragie ou la syphilis peuvent facilement se transmettre de cette façon. Vous devez utiliser des préservatif ou des filmes dentaire pour jouer si les organes génitaux présentent des signes de MST (irritations, crevures).
La meilleure façon d’éviter de transmettre des MST reste l’utilisation de préservatifs, gants et filmes, ainsi que se faire dépister régulièrement.
Pincer
Vous pouvez pincer, claquer gentiment et frotter la peau, les tétons par exemple. Du moment que la peau n’est pas blessée il n’y a aucun risque de transmission de MST en jouant de cette façon. Si la peau est endommagée référez vous au paragraphe sur les jeux sanglants et de piercing. Si vous avez eu un kyste sur le sein ou une mammographie alarmante contentez vous de jeux légers.
De la corde, des pinces à linge ou à téton peuvent être utilisés pour appliquer de la pression sur la peau. Afin d’éviter les problèmes de circulation sanguine, si la peau devient bleu ou blanche enlevez cette pression immédiatement. Une pression, même légère, ne doit pas rester en place plus de 15 minutes.
Le chaud et le froid
On ne peut transmettre des maladies avec des jeux de température que lorsqu’il y a des cloques, craquelures ou brulures causés par des températures importantes, il faut donc s’arrêter dès que la peau commence à rougir. Eviter les changements de températures trop brusques et laisse au joueur le temps de s’acclimater à la température de la pièce.
Lorsque vous jouez avec de la glace, souvenez vous que celle-ci peut avoir des bords coupants jusqu’à ce qu’elle fonde et qu’un contact prolongé avec la peau ou les membranes muqueuses peuvent causer des dégâts.
Ne faites pas tomber de cendres de cigare ou de cigarette sur une surface déjà chauffée, ces cendres peuvent bruler la peau et s’y coller. Cela peut causer des infections lors de la guérison de la plaie ainsi que créer un « tatouage » de cendre non désiré.
Pour les jeux de cire, optez pour des bougies en paraffine blanche bon marché car elles brulent à basse température. Evitez celles qui brulent à plus haute température telle que celles qui sont colorées ou parfumées, ou encore celles en cire d’abeille.
Le fisting
On appel fisting l’acte d’enfoncer une main dans un vagin ou un rectum, cela dit la main n’est pas insérée à l’intérieur comme un poing fermé ; rassemblez vos doigt avec votre pouce pour former un cône. Une fois la main entièrement insérée vous pouvez refermer votre poing, doucement. Si vous voulez aller plus en profondeur vous devez remettre votre main en cône.
Si vous vous faites fister vous devrez prendre grand, grand, soin de votre vagin et/ou de votre rectum car un fisting peux causer beaucoup plus de dégâts que la plupart des autres activités sexuelles. Certaines personnes ont besoin de se travailler un long moment avant d’être capable de faire rentrer une main entière, d’autant qu’insérer trop vite ou trop fort peux causer des blessures. Alors pas la peine de se presser et prenez votre temps pour en profitez !
Si vous donnez le fisting il est impératif que vous ailliez des gants. Cela vous protège tout les deux. Les gants en latex, vinyle ou nitrile médical sont les meilleures options, ils doivent également vous aller parfaitement. Les frictions supplémentaires causées par les plis ou un surplus de matière peuvent fragiliser l’orifice et au final endommager la membrane muqueuse.
Aller en profondeur est quelque chose de risqué, notamment parce que le colon peut être aisément percé, ce qui peut créer une infection pouvant rapidement se révéler comme mortelle. Si vous envisagez de fister en profondeur vérifiez bien que votre bras n’ait pas de coupures ou d’entailles. Si elles ne sont pas visibles vous pouvez facilement vérifier s’il y en a en passant de l’alcool sur votre bras, une sensation légèrement piquante vous indiquera si vous avez des plaies susceptibles d’augmenter les risques. Pour un fisting en profondeur, le mieux est encore d’utiliser des gants long en latex type « opéra », soyez cependant conscient que cela diminuera la sensibilité du dominant. Vous devriez pouvoir les trouver dans un sexe-shop près de chez vous, ou au pire sur internet.
Ne fistez pas avec des ongles long. Coupez-les et limez-les, ou alors mettez un bandage doux sur leur extrémité comme précaution supplémentaire. Si vous avez des plaies ouverte sur la main ou les ongles ne fistez pas avec celle-ci, même avec un gant. Assurez vous que le gant reste lubrifié tant que vous l’utilisez (référez vous au paragraphe sur les lubrifiants afin d’éviter ceux pouvant être risqués). De plus, comme avec les préservatifs, faites attention à tenir l’ouverture du gant pour ne pas qu’il glisse et reste à l’intérieur lorsque vous retirez votre main.
Si vous êtes séropositif vous devez savoir que plus votre taux de virus dans votre sang est élevé plus vous êtes susceptible de contracter d’autres MST. Cela amène de nombreux chercheurs à penser que le fisting peut transmettre le VHC beaucoup plus facilement que lorsque le VIH n’est pas présent. Si vous vous faites fister régulièrement il faut vous faire dépister pour le VHC tout aussi régulièrement. Restez conscient du fait que le VHC se comporte comme toute autre infection (comme la syphilis ou le papillomavirus) une fois contracté par une personne séropositive. Cela signifie que l’infection tend à progresser au stade secondaire plus rapidement et causent ainsi des problèmes de santés beaucoup plus sérieux. La plupart du temps ces infections ne sont pas détectables tout de suite, et il n’est pas rare que les gens ne soient pas conscients de leur état de santé. Les risques peuvent être facilement réduits en changeant de préservatif et de gant entre chaque partenaire.
Les hépatites peuvent se transmettre si vous fistez sans gant, ou encore si vous utilisez le même gant sur plusieurs personnes ou si vous utilisez du lubrifiant malsain.
Les jeux d’eau, et autres
Tant qu’elles ne comportent pas de sang, l’urine (pisse) ainsi que les matières fécales (merde), sont sans danger lorsque mis en contact avec la peau. N’urinez et ne déféquez pas près d’éventuelles failles dans la peau, souvenez vous qu’un simple bouton en est une.
Uriner dans la bouche comporte peu de risques de transmettre le VIH, mais si la vessie est infectée il est possible de transmettre d’autres MST. Les drogues peuvent passer dans la vessie en restant chimiquement inaltérées. Si vous êtes séropositif, vous devez être conscient du fait que boire l’urine d’un autre séropositif, suivant un traitement différent du votre, en grande quantité peut vous rendre plus résistant à votre propre traitement. Sachez également que boire l’urine de quelqu’un prenant de la drogue peut faire passer cette drogue dans votre corps, ce qui peut affecter votre jugement ou provoquer d’autres conséquences indésirables.
Si vous recevez des matières fécales dans votre bouche il y a également un risque d’attraper des parasites intestinaux, des hépatites ainsi que d’autres MST. Comme pour les MST faites un dépistage régulier pour d’éventuels parasites, et soyez attentif aux symptômes d’une infection parasitaire, tel que de la diarrhée, des gazes ou des crampes, ou encore des variations dans votre appétit, poids ou vitalité.
Sondes urétrales
Certains hommes aiment s’amuser avec des sondes en acier chirurgical ainsi qu’avec d’autres objets pouvant être insérés dans leur pénis. Comme l’urètre est une zone stérile du corps il vaut mieux voir les sondes comme des jouets qu’il ne faut absolument pas prêter. Utilisez beaucoup de lubrifiant et ne poussez pas la sonde dans le pénis. Laissez-la gravité faire son boulot afin de laisser la sonde glisser dans l’orifice et arrêtez la au moindre signe de douleur, ici cela indique clairement que vous risquez de causer des dégâts. Stériliser les sondes correctement nécessite un autoclave (stérilisateur) médical.
Contraintes et bondage
Les liens n’ont que peu de chances de pouvoir transmettre des maladies. Gardez juste à l’esprit que quelque chose ayant pour but d’être enroulé autour d’un corps doit être en matériaux souple, et qu’un nœud trop séré au niveau des articulations et du cou (ainsi que sur le reste du corps dans une moindre mesure) peux facilement les endommager.
Avant de commencer une scène, assurez vous des conditions de santé du soumis (avant d’attacher quelqu’un, demandez lui par exemple s’il a des problèmes de circulation, des kystes ou si des radios lui ont montrés d’autres problèmes devant être évités pendant je jeu).
Ne laissez jamais tout seul quelqu’un qui est attaché. De même, soyez sûre d’avoir un cutter ou des tenailles prêtes à l’emploi à porté de main en cas d’urgence. Vérifier régulièrement que le joueur attaché va bien, ainsi que ne jamais s’éloigné de lui plus de quelques pas sont également de bonnes règles à respecter, surtout si celui-ci porte un bâillon. Les bâillons en tissus, tel que les chaussettes, doivent être humidifié avant d’être mit dans la bouche afin d’éviter les vomissements et assurez vous que le bâillon n’empêche pas la respiration s’il est combiné avec une cagoule.
Une mauvaise pratique peut causer des dégâts aux nerfs, des problèmes respiratoires voir la mort par étouffement. Des signes reconnaissables par le dominant de problème de circulation sont une peau qui palie, qui devient bleu ou encore une baisse de température.
Vous aurez besoin d’une certaine maitrise pour réaliser certain nœuds et positions. Des ateliers sur le bondage sont un bon moyen d’apprendre à les réaliser en toute sécurité, il est fortement conseillé d’assister à quelque uns de ces cours avant d’essayer chez vous. Les nœuds et positions plus compliquées peuvent attendre. Aussi, si vous êtes le soumis, assurez vous des compétences de votre dominant avant de réaliser la scène (référez vous au paragraphe sur l’étiquette du BDSM). En clair, soyez conscient de vos limites et ne tentez que ce qui est à votre porté.
Les soumis, surtout s’ils sont novices, peuvent être en proie à une soudaine et imprévue crise de panique lorsqu’ils sont attachés ou portent une cagoule. Si une cagoule est serrée et porté pendant une durée prolongé elle peut faire se gonfler le visage, causant de la douleur. Si vous êtes le soumis et que vous sentez la panique arriver, donnez à votre dominant autant de signaux que possible. Si vous êtes le dominant, soyez prêt à agir vite afin de calmer le soumis.
Si une crise de panique se produit elle prendra vraisemblablement la forme d’une tentative de fuite violente. Lorsqu’il est dans cet état le soumis n’a pas vraiment conscience de ses propres tentatives, parfois violentes, pour se libérer. C’est quelque chose de dangereux pour les deux joueurs et peut se solder par des membres cassés. Le dominant ne doit ni paniquer, ni libérer le soumis tout de suite et attendre qu’il se calme, pour la simple et bonne raison qu’un dominant blessé par un soumis risque de ne pas pouvoir libérer celui-ci. Le soumis finira toujours par se calmer si vous prenez le temps de le rassurer gentiment. Seulement une fois que c’est fait le bondage peut être enlevé et le dominant peut alors s’occuper du soumis de façon appropriée. Se préoccuper des dangers liés aux nerfs et à la circulation sanguine n’est pas seulement requis pour les cordes, filmes plastiques et rouleaux adhésifs, mais aussi pour les menottes. Pour des raisons de sécurité n’achetez que des menottes de qualité avec une serrure double qui respecte la norme-0307.01 de la National Justice Institution (NIJ), qui spécifie bien que les menottes doivent respecter certaines consignes de sécurité ainsi qu’avoir leur numéro de série et le nom de leur fabricant visible sur leur surface. Prévoyez toujours un double des clés pour les cas d’urgence.
Si vous voulez utilisez un ruban adhésif (tel que du scotch ou du ruban isolant), sachez qu’il ne faut pas l’appliquer directement sur la peau. Cela arrachera des poils et de la peau et augmentera ainsi les risques de transmission de MST.
Lorsque vous utilisez un matériau qui ne « laisse pas respirer » tel que du scotch ou un film plastique vous devez être attentif à votre environnement, une température trop élevé et/ou une scène prolongée peuvent causer une déshydratation. Ecoutez votre bon sens ainsi que les besoins naturels du soumis (la soif, le besoin d’uriner etc…).
Jeux d’impact
Les jeux d’impact regroupent énormément de pratiques allant de la fessée, légère ou appuyée, au fouet, il va donc de soit que se préparer de façon adéquate dépend de ce que vous comptez faire exactement. Les jeux d’impact doivent être limités aux parties charnues et musculeuses du corps, les articulations étant à la fois très sensibles et fragiles, et le torse comportant des zones fragiles de face et sur le dos. Les mains et les pieds sont tellement complexes que le moindre impact peut être risqué, particulièrement sur leur dos et les articulations. Il vaut mieux faire se contracter les abdominaux avant de, disons, y donner des coups. Prenez également garde à ne jamais taper avec vos mains, ou tout autre instrument (fouet, martinet etc.…), près des reins car ceux-ci sont reliés à la colonne vertébrale et retransmet tout les chocs aux organes sensibles. La tête, le cou et la colonne vertébrale sont des zones suffisamment fragiles pour être éviter soigneusement lorsque vous frapper, vous pouvez à la rigueur donner de petites claques.
Les meilleures zones pour ce type de jeux sont les fesses, les cuisses, les mollets, le haut du dos et les muscles de la poitrine.
Jaugez la flexibilité, le poids, la surface en contact et le mouvement à appliquer lors du coup. Les jouets lourds et très flexibles, (comme les martinets en caoutchouc) qui peuvent frapper de toute leur surface sont capables de transmettre un énorme impact produisant une sensation lourde ou cinglante suivant le mouvement utilisé. Des gens différents préfèrent des sensations différentes, alors discutez en avant de jouer. De même il y en a qui aiment garder des marques telles que des bleu ou des traces de coupures après avoir joué, mais ce n’est pas le cas de tout le monde alors ça vaut le coup de demander avant. Avec la pratique il est possible de donner beaucoup de sensations sans laisser de marques et inversement, de marquer sans que l’autre sente vraiment quelque chose. Il faut aussi savoir que certaines personnes marquent très facilement, c'est-à-dire que leur peau rougie au moindre impact. C’est sans danger mais ça peux surprendre car des marques très rouges peuvent apparaitre alors que vous ne donnez que de légères claques.
Les jouets fins ou avec des extrémités pointues peuvent facilement percer la peau si appliqués trop sévèrement. Faites y attentions si vous utilisez la canne, un cylindre de plastique fin, un martinet en caoutchouc avec des extrémités fines, le grand fouet à lanière unique, ou quelque chose du même genre. Si vous blessez la peau en jouant, référez vous au paragraphe sur les jeux sanglants et les piercings afin de nettoyer la peau et les surfaces sur lesquelles du sang est tombé, et au paragraphe sur l’entretient des jouets pour nettoyer vos fouets. Le bruit fait parti des aspects amusants des jeux d’impacts, alors profitez autant de la musique que des sensations.
Fouetter
Avant de s’engager dans une scène de martinet ou de fouet il est important que les deux joueurs couvrent leurs éventuelles plaies ou coupures. Suivant comme ils sont utilisés, les jouets comme le fouet, le chat à neuf queues ou la cravache peuvent faire saigner. Cependant si vous ne blessez pas lorsque vous frappez l’activité ne comporte pas le moindre risque. Si du sang apparait évitez d’utiliser le même fouet sur plusieurs personnes différentes, un fouet ne peut pas être stérilisé (voir le paragraphe sur l’entretient des jouets).
Les chances de se faire transmettre le VIH par un fouet sont infimes. Les hépatites en revanchent peuvent être tenaces et représentent un risque une fois posées sur un fouet (martinet, cravache ou autre). Gardez à l’esprit que les longs fouets à lanière unique trainent par terre lorsqu’ils sont utilisés, il ne vaut mieux pas que votre peau soit blessées par quelque chose qui trainait par là (un vieux clou rouillé par exemple…). Dans un club ou une soirée, évitez de faire saigner car des gouttelettes de sang peuvent être projetées dans l’air depuis le fouet.
Jeux sanglants/piercings
Les aiguilles et seringues ne sont pas seulement utilisées pour la drogue. Certaines personnes s’injectent des produits comme des stéroïdes, des bruleurs de graisse ou des polymères pour modifier leur corps. D’autres utilisent des aiguilles comme piercing temporaire ou pour réaliser leur fetish d’avoir d’énormes testicules (couilles) en y injectant une solution d’eau saline. Certains encore utilisent des scalpels pour créer des dessins, permanents ou non, sur la surface de la peau.
Les surfaces sur lesquelles vous allez utilisez vos aiguilles ou scalpel, stériles bien sur, doivent être aussi propres que possible. Pour ce faire, le mieux est d’utilisez un désinfectant médical en suivant les instructions du fabricant.
Lorsque vous entamez une scène de piercing, de coupure, de marquage ou de rasage, commencez d’abord par nettoyer la zone de peau en question de façon circulaire et en vous éloignant petit à petit de la zone, comme une spirale. Pour cela vous pouvez utiliser une boule de coton trempé dans de l’alcool dénaturé ou n’importe quelle solution antiseptique conçue pour la peau.
Souvenez vous que l’alcool ne fait que nettoyer la peau, il ne la stérilise pas. Il est donc préférable d’utiliser un bon antiseptique après avoir enlevé la saleté de la peau grâce à l’alcool. La moindre goute de sang apparaissant pendant le jeu doit être nettoyé de la même façon que lorsque vous avez préparée la peau : en spirale depuis sa source. Après les avoir utilisés, mettez ce que vous avez utilisé pour nettoyer dans un sac plastique, fermez le et mettez le à la poubelle.
Partager des aiguilles et des lames est extrêmement risqué et peut très facilement transmettre le VIH et les hépatites, ainsi que bien d’autres MST. Lorsque vous percez la peau avec des épingles, soyez sûr qu’elles sont neuves, stériles, et ne les utilisez que sur une seule et même personne. Au Canada des cas de VIH ont été causés par des pierceurs amateurs qui utilisaient du matériel qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes.
Quoi que vous insériez dans la peau, il faut impérativement que cela soit stérile, pas seulement propre.
Se débarrasser des seringues et autres objets pointus/coupants en toute sécurité
Ne rebouchez pas les seringues après utilisation, vous risquez de vous piquer accidentellement. Si malgré tout vous devez le faire assurez-vous que le récipient est prévu à cet effet. De cette façon il n’y aura pas de danger de contamination.
Une fois une aiguille ou une lame de scalpel utilisée, gardez la dans un conteneur assez solide en attendant de pouvoir la jeter en toute sécurité. Vous pouvez utiliser un conteneur fabriqué spécialement pour ça, mais n’importe quelle boite en plastique suffisamment épaisse et solide, ainsi qu’avec un couvercle et une ouverture fine, peut faire l’affaire. Ne faites pas tenir le conteneur par quelqu’un d’autre lorsque vous placez l’objet coupant dedans, cela peut entrainer une blessure bête. Posez le conteneur sur une surface plate et stable et laissez la gravité faire son travail lorsque vous lâchez l’objet.
Lorsque le conteneur est plein, contactez une pharmacie près de chez vous, une ligne téléphonique sanitaire ou un service social approprié. Ils pourront soit vous en débarrasser proprement soi vous dire à qui vous adresser.
Le marquage et la scarification
Son deux pratiques sont sans risques en ce qui concerne le VIH (à l’heure de l’écriture de ce texte, nous ne savons pas si c’est également le cas pour les hépatites). L’utilisation d’un équipement jetable est recommandée pour le marquage, sinon ne l’utilisez que sur un seul soumis.
Les dessins au couteau et les coupures ne doivent être réalisés qu’avec un scalpel avec des lames jetables stériles (il est possible d’en acheter dans des magasins de fournitures médicales). N’utilisez la lame qu’une fois, et jetez la comme décrit dans le paragraphe précédent une fois que c’est fait. Il n’est pas non plus conseillé de partager des lames de rasage manuelles.
L’électricité
L’électricité peut entrainer des réactions allant de la légère chatouille à la violente contraction musculaire. Une telle réaction peut être dangereuse pour le soumis comme pour le dominant, l’un ou l’autre risque de se (faire) casser quelque chose. Il est donc important de commencer en douceur et de rester attentif aux réactions du joueur pendant la scène. Des problèmes de santés antérieurs concernant le cœur doivent être mis sur le tapis avant de commencer un jeu. Si un joueur à un pacemaker ou bien prend du nitrate il ne doit pas mettre de collier électrique pour chien, et la prudence est de mise pour tout autre type de jeu électrique.
Les jouets électriques ne sont pas vraiment supposés blessée la peau, il y a donc peu de risque de transmission du VIH. Si la peau est blessée malgré tout, appliquez les premiers soins.
Comme les électrodes de certains jouets gardent la saleté de la peau sur eux il est déconseillé de les utiliser sur des personnes différentes. S’ils ont été en contact avec les fluides de quelqu’un, jetez-les, il est impossible de les nettoyer.
Evitez l’eau et les liquides inflammables lorsque vous jouez avec l’électricité. Une peau ou des mains mouillées, même par de la sueur, peut rendre imprévisible la direction de l’électricité, ainsi que la sensation perçue.
Les jouets électriques de génération précédente ne devraient pas être placés au dessus du nombril ; cependant, la plupart des jouets actuels conçus pour les humains peuvent être utilisés au dessus du nombril.
Prenez bien soin de lire le mode d’emplois qui va avec le jouet. Malheureusement de nombreux fabricant ne donnent pas d’information sur le courant électrique produit par leur jouet. D’autant que certains objets ne sont pas vendus comme des jouets ; les colliers électriques pour chien par exemple.
Autres sources
Le BDSM n’a pas pour but de qualifier les abus. Les communautés, organisation et rassemblements BDSM existent pour vous permettre de vous faire votre propre idée sur les relations BDSM et de faire respecter votre consentement et vos limites. Entrez en contact avec les organisations proches de chez vous et prenez le temps de les connaitre. Vous pourrez y rencontrer des gens qui organisent ou participent à des ateliers et qui pourront vous faire partager leurs ressources. Afin d’en trouver une près de chez vous vous pouvez demander dans votre magasin coquin, suivre les actualités de la communauté ou chercher sur internet. Les organisations plus anciennes (certaines ont plus de trente ans), ont généralement les meilleures ressources, quelles soient en ligne ou IRL.
Ne confondez pas les sites érotiques et les sites de rencontre avec ceux de la communauté et des organisations BDSM. Ces derniers auront vraisemblablement de nombreuses et bonnes sources d’informations, alors que les autres ne se révèlent pas souvent fiables. Vous reconnaitrez très vite les références que les gens respectent le plus, ce sont celles qui sont citées le plus souvent sur les bons sites.
Les ateliers sont organisés par des professionnels du BDSM partout où il y a assez de coquins intéressés pour se réunir de façon régulière. Demandez des infos dans vos magasins habituels, ou encore dans des librairies gay ou lesbienne (même si vous êtes hétéro), vous pouvez aussi chercher sur le net s’il se passe quelque chose pas loin de chez vous. Ils seront tous heureux de vous aider.
S’il n’y a pas d’organisations BDSM près de chez vous, et que vous n’avez pas d’accès internet, il reste toujours beaucoup de livres écrits spécialement pour vous apprendre à pratiquer le BDSM en toute sécurité. Vous devriez pouvoir les obtenir par le biais de votre librairie ou d’un centre médicosocial. N’ayez pas peur de leur demander.
Pour des informations (spécifiques ou d’ordre générales) sur le VIH, les hépatites ou les autres MST, vous pouvez contacter votre centre médicosocial, les centres de santé publique, un médecin/clinique, une centre de prévention, ou encore votre librairie. La toile dispose également d’une vaste base d’informations, assurez-vous cependant du bien fondé et de la réputation des sites où vous cherchez ces informations. En cas de doute sur des informations à propos de la santé, vous pouvez aborder ouvertement ces sujets avec votre médecin. S’il refuse d’aborder ces sujets avec vous, vous pouvez sérieusement envisager d’en prendre un autre.
A propos de cette brochure
Cette brochure est dédiée à la mémoire de Douglas Dale McCarthy (1930-2007), qui a été l’un des fondateurs du comité de dépistage de Toronto (AIDS Committee of Toronto, ACT), et du projet de l’ACT pour le SM plus sûr.
Elle a été écrite par Dale McCarthy et Jay Wagner (lors de sa première édition), et Trevor H. Jacques (lors de la seconde), elle a été financée et écrite en consultation avec la communauté BDSM de Toronto afin de fournir des informations permettant un BDSM sûr, sain et consensuel.
Merci à Brian Denyer, Joe Hunter, Nancy Irwin, Trevor H. Jacques, Ducan MacLachlan, Steve Munro, Rui Pires, Carlos Rivas pour le travail éditorial de cette édition, merci aussi à la Clinique de Traitement Positif de Whitby ainsi qu’au réseau sanitaire de Lakeridge pour leur aide et leurs conseils.
Merci également aux nombreux et généreux dons venant de ceux qui ont soutenus le projet de l’ACT pour le SM sûr, et ce depuis que l’idée est partie en 1991.
Besoin de d’avantage d’informations sur le VIH, l’hépatite C, ou d’autres choses ?
Contactez le réseau d’informations et de traitement de dépistage Canadien (Canadian AIDS Treatment Information Exchange, CATIE) au 1-800-263-1638 (numéro étranger).
Email : info@catie.ca
Site internet : www.catie.ca
Cette brochure a été imprimée par CATIE en 2010. Son identifiant est ATI-26131.
Pour de nouvelles informations et mises à jour, contactez :
AIDS Committee of Toronto,
Safer BDSM Education Project
399 Church street, 4th floor
Toronto, Ontario M5B 2J6
Email: bdsm@actoronto.org
Site internet: www.actoroton.org/bdsm
Brochure du Comité de Dépistage de Toronto, BDSM Education Project Aout, 1996 ; Octobre, 1999 ; Aout, 2009. Edition courante Avril 2010.
Photographies : G. Elliott Simpson, 2008, 2009
Design : Raymond Helkio "
Merci aux créateurs du texte, et aux internautes qui me l'ont fait découvrir (trop nombreux pour les citer, désolé).
BDSM
Les perversité et la sécurité.
Si des informations explicites sur le BDSM sont susceptibles de vous offenser alors cette brochure n’est pas pour vous.
Cette brochure regroupe des informations sur les jeux, des conseils pratiques et des recommandations sur la prévention du VIH, de l’hépatite C (VHC), ainsi que sur d’autre maladies sexuellement transmissible (MST), dans le cadre des jeux de bondage/discipline, de domination/soumission et de sado/masochisme (BDSM). Il s’agit d’une introduction au BDSM sûr et à été écrite afin de vous donner des informations pour vous aider à réduire les risques. Des sources d’informations nombreuses et détaillées sont à votre disposition pour agrémenter vos connaissance et, ou, vous rassurer vis-à-vis du BDSM (voir le paragraphe des autres sources à la fin de la brochure).
L’étiquette BDSM
L’étiquette du BDSM est basée sur le respect et la communication :
- Le respect : négocier les limites et les conditions d’une scène (incluant un safeword ou un signal de sureté) avant de la jouer. Un safeword (ou un signal équivalent) est utilisé lors d’un jeu BDSM pour l’arrêter immédiatement. Certaines personnes utilisent les couleurs verte, jaune et rouge. Ces systèmes ont pour but de protéger les participants. Respectez constamment les limites et sensations des autres joueurs (ainsi que les votre).
- La communication : discutez des intérêts, plaisirs, besoins, limites physiques, expérience passées, problèmes de santé et MST avec votre/vos partenaire. Si vous n’êtes pas rassurez par une activité sexuelle ou BDSM attendez que quelqu’un avec de l’expérience vous en explique les différents aspects. Les discussions préalables permettent une plus grande intimité, vous et votre/vos partenaire ne vous amuserez que d’avantage !
La réduction des risques dans le BDSM
Le BDSM sain à toujours été basé sur la sureté des pratiques, il est donc important de comprendre les risques liés aux jeux BDSM, et comment les réduire. Les activités BDSM sont classées généralement comme n’ayant pas de grandes chances de transmettre le VIH. Ce qui signifie que seul un petit nombre de personnes sont supposés avoir contracté ou transmit le VIH en pratiquant le BDSM. Le VIH n’est pas la seule MST et il y a donc d’autres dangers potentiels liés aux pratiques BDSM.
Même si elle a été négociée, vous devriez vous préparer à interrompre la scène en urgence, et donc à avoir l’équipement approprié, tel que des ciseaux, des tenailles (pour les chaines ou les menottes) ainsi qu’une trousse de premier soin.
Les drogues et l’alcool
Si le BDSM vous intéresse alors vous devez être conscient des risques liés à la consommation d’alcool ou de drogues lors d’une scène. L’alcool ainsi les drogues qui altèrent la perception peuvent menez à pratiquer des activités non sures, elles peuvent aussi affecter votre jugement et réduire votre vitesse de réaction de façon significative. Etre défoncé par des stimulants peux rendre nulle la douleur physique ainsi qu’altérer votre énergie et votre humeur. Pouvoir réellement juger à quel point vous ressentez la douleur ou le plaisir permet de savoir ce que vous voulez faire et jusqu’où vous pouvez et voulez aller.
Si les drogues que vous prenez vous empêchent de ressentir la douleur alors il est assez possible que vous ou votre/vos partenaire vous blessiez sérieusement. Vous devez savoir si votre corps peut suivre ce que vous voulez faire ; sinon vous ne serez pas capable de déterminer si quelque chose s’est mal passé-et vous ne serez pas capable de dire à votre partenaire d’arrêter.
Dans le cas des drogues nécessitant des aiguilles ou tout autre type de matériel, se les échanger a de grandes chances de transmettre le VIH ou une hépatite. Soyez avisé d’utiliser votre propre matériel et d’éviter de le partager.
Si être shoote ou défoncé est interdit lors d’un événement BDSM, le maitre du donjon qui en a la charge risque de vous demander de partir.
La santé sexuelle
Les gens peuvent avoir une approche différente de la santé sexuelle. Ne partez pas du principe que votre/vos partenaire sache s’il a ou non le VIH, une hépatite ou un autre MST. De même vous ne pouvez pas juger de la santé de quelqu’un juste en le regardant. Se dire qu’une personne à eu la volonté ou la possibilité de s’assurer de son état de santé n’est qu’une supposition, pas une sécurité.
Lors d’une activité sexuelle quelle qu’elle soit la protection est vitale (préservatifs, masculin ou féminin, gants d’examinassions médicaux et film dentaire), il est également important de faire preuve de bon sens, comme couvrir une plaie avec un bandage et s’assurer d’avoir du matériel de premier soin à porté de main.
Rien qu’en appliquant ces bases, vous pouvez rendre n’importe quel activité sexuelle plus sure. En vous préoccupant de votre état de santé et en vous protégeant vous faites beaucoup pour aider à stopper la propagation du VIH, des hépatites et des MST en général.
Le VIH
Le VIH peut se transmettre d’une personne à une autre par n’importe lequel des fluides infectieux suivant :
-Le sang
-Le sperme ou le liquide pré-éjaculatoire, c'est-à-dire les liquides qui peuvent sortir du pénis lorsqu’un homme est stimulé sexuellement.
-Les sécrétions vaginales.
-Les sécrétions de muqueuse venant de l’anus, du vagin ou de l’utérus, c'est-à-dire le fluide qui recouvre ces organes.
-Le lait maternel, bien que des cas n’ai été observés dans le contexte où des enfants en buvaient en très grande quantités.
Pour que le VIH se transmette il faut que le fluide infectieux atteigne des cellules qui y sont réceptives et qui sont situés dans le sang, cela passe généralement par une brèche dans la peau, la muqueuse (le rapprochement des muqueuses), ou une perturbation de la muqueuse. Les muqueuses sont les surfaces humides du corps qui recouvrent la plus grande partie des orifices et qui font liaison entre les organes internes, tels que le vagin, l’urètre, sous le prépuce, le rectum, la bouche, le nez et les yeux.
L’hépatite C (VHC)
Le VHC n’est qu’un cas parmi d’autres d’hépatites infectieuses pouvant causer des dégâts sérieux au foie après quelques années d’infection. Comme le SIDA le VHC se transmet par contact sanguin. Contrairement au VIH il s’agit d’un virus beaucoup plus résistant qui peut subsister dans un échantillon de sang hors du corps pendant une durée prolongée. Bien que la plupart des transmissions de VHC se produisent lors d’échanges de matériel pour drogue (aiguilles, seringues et autres ustensiles de préparation), il est possible se le transmettre sexuellement lorsque du sang est présent (dans le sperme ou d’autres fluides muqueux du vagin, rectum ou autres), même en quantité infime.
Autres MST
Le fait qu’il existe d’autres MST tel que la blennorragie, la syphilis ou l’herpès génital augmente le risque de transmission des MST, même si vous n’en avez aucun symptôme visible. Les MST comme l’herpès peuvent se transmettre simplement en mettant en contact des surfaces de peau humides. D’autres MST comme le VIH requièrent un contact plus intime impliquant les membranes muqueuses telles que celles se trouvant dans le vagin, le pénis, la gorge ou le rectum. Le moyen le plus efficace afin de réduire les risques de transmission du VIH et des autres MST reste l’usage de préservatifs, de gants et de films dentaires, ainsi qu’appliquer les tests et traitements utilisables pour le VIH et les autres MST. Le fait que le VHC soit transmissible sexuellement est un problème de plus en plus préoccupant.
Le rectum
Le rectum (cul) est sensible. Il est situé à environ 3 centimètres de l’entrée de l’anus et mesure à peu près vingt centimètres. Y insérer quelque chose, que ce soit un doigt, un pénis, un god, un poing, ou n’importe quoi d’autre peux déchirer la membrane muqueuse du rectum. Même de minuscules coupures ou irritations peuvent permettre au VIH et aux autres MST d’entrer dans le corps. Le Pénis déchargeant du liquide pré-éjaculatoire ainsi que du sperme directement sur la membrane muqueuse du rectum, le sexe sans protection est quelque chose d’extrêmement risqué vis-à-vis des MST et du VIH. Etant difficilement visibles et n’émettant aucune douleur, il y a peu de chances que vous détectiez les petites coupures ou irritations présentes dans votre anus et votre rectum, d’autant que ces petites blessures ne font pas couler de sang qui se révèle visible. Si vous avez une plaie ou une brulure sur le doigt, ou bien si vous avez des ongles longs ou coupants n’utilisez pas vos doigts sur un anus ou un rectum. Soyez sur de toujours utiliser un gant même pour doigter.
Il en va de même pour les god, faites en sorte qu’ils soient propres avant de les mettre dans un rectum. Notez que nettoyer ne veux pas dire stériliser (référez vous au paragraphe sur l’entretient des jouets). Utilisez beaucoup de lubrifiant à base d’eau et soyez prêt à en réappliquer souvent.
Le pénis
Le gland du pénis est une zone vulnérable où se situent deux membranes de muqueuse, le méat (la fente par laquelle passe l’urine à l’entrée de l’urètre) et l’intérieur du prépuce. Ces deux zones, ainsi que des éventuelles coupures ou irritation, qu’elles soient dues à des MST ou non, peuvent vous exposer à une infection.
Les préservatifs masculins et féminins restent la manière la plus efficace de vous protéger des MST, vous et votre partenaire, pendant le sexe.
Si vous êtes une transsexuelle naturelle, ou bien que vous vous êtes fait donner un pénis chirurgicalement soyez conscient d’où se trouvent vos zones à risque, et si les préservatifs ne marchent pas pour vous couvrez les avec une protection (un film dentaire, un gant ou un autre préservatif coupé).
Le vagin
L’intérieur du vagin est constitué de membranes muqueuses, alors soyez très prudent lorsque vous y jouez. Il est très facile de couper, irriter ou déchirer un vagin, il est donc important de le protéger dès qu’on veut y mettre quelque chose. Quoi qu’on y insert il faut que cela soit propre et sans bord coupant. Le vagin peut être également endommagé d’autres façons, vous pouvez causer une ecchymose ou érafler l’intérieur, déchirer la peau entre le vagin et le rectum, abimer les tissus entre les os pubiens, couper et/ou écorcher l’entrée de l’urètre.
Si vous avez changé de sexe et prenez de la testostérone ou si vous êtes une femme ayant eu une ménopause vous devez être conscient de l’éventualité d’une atrophie vaginale, ce qui resserre et enflamme les parois vaginales à cause d’un manque d’œstrogène. Non seulement cela rend le sexe inconfortable pour vous mais ça peux aussi crée des plaies.
En plus de ces risques d’ouverture aux infections du VIH et des autres MST certaines membranes du vagin et de l’utérus peuvent directement absorber le VIH. L’introduction d’un pénis sans protection ou d’un jouet qui n’a pas été nettoyé est quelque chose de très risqué.
Le vagin peut être sujet à des infections qui n’ont rien à voir avec le VIH ou les MST mais qui peuvent résulter d’un contact avec des matières fécales (merde). Le fait d’insérer quelque chose dans l’anus et ensuite dans le vagin peut engendrer des infections sans rapport avec les MST. Si vous vous êtes fait faire récemment un vagin par chirurgie vous devez faire extrêmement attention à garder votre vagin dilaté mais propre et à laisser passer un temps de récupération suffisant avant de passer à des jeux corsés ou qui peuvent créer des infections.
Les lubrifiants
Les lubrifiants peuvent donner beaucoup de plaisir pendant le sexe, que ce soit pour une insertion ou un jeu. Vous pouvez facilement trouver un lubrifiant qui vous correspond en cherchant un peu ou en fouillant dans une grande surface. Une bonne ligne de conduite à suivre lorsqu’on veut mettre quelque chose dans quelqu’un est : il ne peut pas y avoir trop de lubrifiant.
Si vous n’en mettez pas assez vous pourrez causer des petites déchirures ou contusions, ce qui peux mener à des infections et de l’inconfort après le jeu.
Il existe différents types de lubrifiant pour différents types de jeux. Par exemple certaines personnes sont allergiques aux parfums ajoutés à certaines huiles. N’utilisez que des lubrifiants à base d’eau et sans ajouts lorsque vous voulez insérer quelque chose dans un corps. Ceux avec des parfums peuvent être utilisés de façon externe pour le sexe oral.
N’utilisez jamais de lubrifiant à base d’huile sur un préservatif en latex, cela le fera casser très vite.
Lorsque vous jouez avec plus d’un seul soumis il y a une grande probabilité de contamination de l’un à l’autre par le conteneur du lubrifiant ; que cela soit dans une même scène ou plusieurs successives.
Ne prenez pas de lubrifiant venant d’un conteneur à disposition de tout le monde. Avant de jouer, utilisez soit des petites doses à usage unique, soit préparer des portions individuelles dans des conteneurs jetables, tel que des coupes en papier.
La manière la plus facile pour ne pas être ennuyé est de vous assurer d’avoir préparé largement plus de lubrifiant qu’il n’en faudrait pour chaque soumis avant de commencer à jouer.
Préservatifs, gants, films protecteurs
Il existe une grande variété de préservatifs, qu’ils soient en latex, ou d’une autre matière telle que le polyuréthane. Ces matériaux répondent aux besoins des gens allergique au latex et à ceux qui préfèrent les lubrifiants à base d’huile. N’oubliez pas que les préservatifs peuvent aussi être utilisés sur les sexe-toys.
Malgré la grande variété de produits disponible certaines personnes peuvent avoir des problèmes pour en trouver un qui leur convient. Dans le cas où le préservatif ne remplit pas son rôle sur un jouet, vous pouvez envisager d’utiliser des gants en latex ou en vinyle coupés, ou bien un film dentaire.
Il est important de se protéger les mains lorsqu’on s’en sert pour une insertion. Les gants sont généralement en latex mais existent aussi en vinyle ou en nitrile. Les gants en latex sont plus épais que les préservatifs, mais si vous utilisez un lubrifiant à base d’huile mettez en un second sur le premier, et remplacez le régulièrement pour éviter qu’ils ne se déchirent. Les gants en vinyle et en nitrile ne se déchirent pas utilisés avec un lubrifiant à base d’huile, ils sont généralement disponibles à l’achat dans les pharmacies et les fournisseurs de matériel médical. Les films dentaires sont des feuilles de latex ou de polyuréthane rectangulaires et sont disponible à l’achat de la même façon.
Les jouets
Prêter vos jouets présente de grands risques d’infection.
Un objet quelconque, s’il n’est pas nettoyé avant d’être inséré dans un rectum et/ou un vagin, est capable de transmettre le VIH ou tout autre MST. N’importe quel ustensile pouvant faire saigner peut également transmettre les hépatites A, B et C.
Afin d’éviter les risques voici la ligne de conduite à adopter : si vous êtes un soumis, la meilleure chose à faire est d’avoir vos propres jouets à disposition et de les faire utiliser par votre dom. Si vous êtes un dom demander à votre soumis les jouets qu’il pourrait avoir à disposition et les lui faire amener. Ou encore, si vous jouez avec plusieurs soumis le mieux est encore de trier et marquer les jouets à utiliser sur chaque soumis. Par exemple si vous fessez quelqu’un avec une brosse à poils durs, vous allez provoquer de petits saignements ; dans ce cas marquez le nom du soumis du la brosse, ou bien attachez la lui, mais ne l’utilisez en aucun cas sur quelqu’un d’autre. Il en va de même pour les gods, les plugs et n’importe quel objet qui peut être insérer dans quelqu’un.
Si vous mettez un préservatif sur un jouet avant de l’utiliser il sera beaucoup plus facile à nettoyer. Lorsque vous prêter vos jouets, mettez un préservatif sur chacun d’eux et jeter ceux-ci dés que le jouet à été utilisé sur quelqu’un. Vous pouvez avantageusement utiliser les préservatifs féminins pour les jouets de grande taille. Et si vous êtes un dom, ne vous gênez pas pour imaginer plusieurs façons de faire mettre le préservatif au jouet par votre soumis !
Nettoyer les jouets
Même lorsque vous ne les partagez pas il est toujours bon de garder vos jouets propres, pour des raisons d’hygiène évidente d’une part, et aussi pour éviter qu’une MST présente sur une partie de votre corps passe à une autre. Comme cela peut mener à des infections, il est également important de ne pas faire passer des matières fécales, venant du rectum, dans la bouche ou le vagin en utilisant un jouet d’abord utilisé sur l’anus. Cet aspect est particulièrement important si vous êtes une trans qui s’est fait créer un vagin chirurgicalement et que vous utilisez un vibrateur ou un dilateur dans votre rééducation.
Souvenez vous qu’il n’y a aucune moyen de garantir que vous jouets soient à l’abri des MST.
Il existe des nettoyants médicaux qui ne provoquent pas d’irritation de la peau, tel que ceux contenant de l’isopropanol ou certains types d’éther, il vaut donc mieux utiliser ceux-ci que d’autres contenant du peroxyde d’hydrogène. Soyez sûrs de jeter un œil aux informations de sécurité d’un produit avant de l’utiliser. Le VHC en particulier est très dur à faire partir (si par exemple vous mettez du sang sur le jouet). Utiliser des nettoyants médicaux étant clairement indiqués comme faisant disparaitre le VHC peux poser problème sur des jouets, car on n’est jamais sûr quels effets ces nettoyants vont avoir sur la matière du jouet. Il est possible que vous abimiez le jouet pendant le nettoyage.
Il n’est pas recommandé de mettre du nettoyant médical sur les membranes muqueuses du vagin, du rectum ou de la bouche. Si les jouets ne sont pas proprement rincés il est possible d’enflammer ces zones au point de les rendre plus vulnérables aux VIH, hépatites et autres MST.
Assurez-vous donc que n’importe quel objet ayant été dans un vagin ou un rectum, et ayant eu du sperme, du sang ou des matières fécales sur lui ai été nettoyé correctement.
Pour nettoyer vos jouets vous aurez besoin de :
-Savon et d’eau chaude
-D’une dose d’eau de javelle pour neuf doses d’eau (à noter que l’eau de javelle ne tue pas l’herpès immédiatement, il faut exposer la surface au moins dix minutes pour être sûr. Et l’eau de javelle n’a aucun effet contre le VHC)
-Une solution contenant 10% de peroxyde d’hydrogène (cela tue l’herpès instantanément)
Soyez sûr d’enlever toute l’eau de javelle ou le savon du jouet en le rinçant avec de l’eau propre.
Les jouets en cuir sont un peu différents
Il n’est uniquement possible de nettoyer le cuir, pas de le stériliser
Pour nettoyer un jouet en cuir (tel qu’un, fouet, un martinet ou un gode en cuir), commencez par passer du bon savon avec une brosse à poil dur sur le ou les bouts afin de bien passer sur tout les recoins et aspérités ; ensuite pulvériser copieusement du peroxyde d’hydrogène sur ces zones et essuyiez ce qu’il y a en trop avec une serviette pour laisser aérer à l’air libre quelques heures (de nuit de préférence), avant de les réutiliser. Le nettoyer assèche le cuir, alors il vaut mieux le traiter avec un produit d’entretient juste après qu’il ait séché pour éviter qu’il se fragilise et se craquelle.
Si vous connaissez la matière dont est fait le jouet et ses propriétés vous pouvez jugez de la meilleure façon de le nettoyer et de réduire les risques. Souvenez vous par exemple que les jouets en silicones sont plus chère mais lavables en machine. Faites attention et suivez les conseils du fabricant.
De plus, la plupart des sexe-toys sont vendus comme étant des gadgets. Ce qui veut dire qu’ils n’appliquent pas de normes sanitaires particulières. Il peut être une bonne idée de se rapprocher d’un fournisseur de confiance afin de pouvoir parler des pours et des contres des jouets que vous souhaitez acquérir.
Les lavements anaux et vaginaux
Avoir un rectum ou un vagin propre est quelque chose d’important pour la plupart des gens aimant les sexe-toys, le fisting et baiser en général. Cependant il faut savoir que faire un lavement avant un jeu quelconque emporte aussi le revêtement muqueux qui vous protège. De plus un lavement anal mal fait peu laisser des matières fécales dans l’anus, ce qui risque de causer des irritations et de vous rendre vulnérable aux infections. Il est donc important si l’on nettoie de le faire comme il faut, de laisser passer environ une heure avant de jouer pour laisser la muqueuse se recréer, et d’utiliser beaucoup de lubrifiant pendant le jeu.
Ne prêter jamais vos sacs à lavement ou vos poires, et nettoyez-les après chaque utilisation (référez vous au paragraphe sur le nettoyage des jouets).
Il est déconseillé de pratiquer un lavement après le sexe car ils ne permettent pas forcément de tout retirer de l’anus ou du vagin – ils peuvent au contraire pousser du sperme infecté, des matières fécales ou du sang plus profond dans le corps. Les bactéries et infections ainsi emportés dans l’utérus et les trompes d’une femme peuvent causer une maladie d’inflammation pelvienne (MIP), ce qui est douloureux, peut entrainer la stérilité ou des grossesses extra utérine (c'est-à-dire que l’œuf grandi dans les trompes), et peut se révéler mortelle.
L’anulingus
Les risques de transmission du VIH lorsqu’on lèche l’anus de quelqu’un sont négligeables, en revanche les risques de transmission d’autres MST telles que l’herpès, les parasites intestinaux, les verrues génitales (causées par le virus humain de papillome ou papillomavirus), la syphilis, la blennorragie, la chlamydia ou les hépatites A, B et C sont eux bien présents. Si vous voulez lécher ici, utiliser une protection reste la meilleure option, surtout si vous avez des irritations ou des plaies sur la langue ou que vous en voyez sur l’anus. Utilisez un préservatif coupé dans la longueur ou un film dentaire pour faire office de barrière.
Sucer, lécher et faire jouir
La fellation (sucer un pénis) est considérée comme une activité sans risques vis-à-vis du VIH. Elle devient cependant risqué si vous recevez du sperme ou du liquide près éjaculatoire dans la bouche alors que vous venez juste de vous brosser les dents, de vous rincer la bouche ou que vous revenez de chez le dentiste. Ne vous brossez jamais les dents ou la langue juste avant de jouer. Laisser passer deux heures, ou au moins 30 minutes, et ne jouez jamais lorsque vous avez des coupures, boutons ou plaies dans la bouche. Votre vitesse de récupération dépend de beaucoup de choses, incluant votre hygiène buccale et votre santé en générale. Même un petit mal de gorge peu représenter un risque, alors en cas de doute, quel qu’il soit, il est préférable d’utiliser un préservatif parfumé ou non lubrifié lorsqu’on suce une queue.
Le cunnilingus (lécher le vagin) comporte des risques similaires, si vous n’êtes pas sûr utilisez un film dentaire pour vous protéger. Si vous n’en trouvez pas vous pouvez vous servir d’un film plastique alimentaire pour réduire les risques (si le film en question n’est pas poreux). De même un préservatif non lubrifié ou un gant peut être coupé afin de servir de barrière. Faites attention de ne pas confondre le coté du film que vous utilisez et celui qui a les fluides de la personne sur lui.
Si le sexe oral n’est pas vu comme très risqué pour le VIH, d’autres MST telles que la blennorragie ou la syphilis peuvent facilement se transmettre de cette façon. Vous devez utiliser des préservatif ou des filmes dentaire pour jouer si les organes génitaux présentent des signes de MST (irritations, crevures).
La meilleure façon d’éviter de transmettre des MST reste l’utilisation de préservatifs, gants et filmes, ainsi que se faire dépister régulièrement.
Pincer
Vous pouvez pincer, claquer gentiment et frotter la peau, les tétons par exemple. Du moment que la peau n’est pas blessée il n’y a aucun risque de transmission de MST en jouant de cette façon. Si la peau est endommagée référez vous au paragraphe sur les jeux sanglants et de piercing. Si vous avez eu un kyste sur le sein ou une mammographie alarmante contentez vous de jeux légers.
De la corde, des pinces à linge ou à téton peuvent être utilisés pour appliquer de la pression sur la peau. Afin d’éviter les problèmes de circulation sanguine, si la peau devient bleu ou blanche enlevez cette pression immédiatement. Une pression, même légère, ne doit pas rester en place plus de 15 minutes.
Le chaud et le froid
On ne peut transmettre des maladies avec des jeux de température que lorsqu’il y a des cloques, craquelures ou brulures causés par des températures importantes, il faut donc s’arrêter dès que la peau commence à rougir. Eviter les changements de températures trop brusques et laisse au joueur le temps de s’acclimater à la température de la pièce.
Lorsque vous jouez avec de la glace, souvenez vous que celle-ci peut avoir des bords coupants jusqu’à ce qu’elle fonde et qu’un contact prolongé avec la peau ou les membranes muqueuses peuvent causer des dégâts.
Ne faites pas tomber de cendres de cigare ou de cigarette sur une surface déjà chauffée, ces cendres peuvent bruler la peau et s’y coller. Cela peut causer des infections lors de la guérison de la plaie ainsi que créer un « tatouage » de cendre non désiré.
Pour les jeux de cire, optez pour des bougies en paraffine blanche bon marché car elles brulent à basse température. Evitez celles qui brulent à plus haute température telle que celles qui sont colorées ou parfumées, ou encore celles en cire d’abeille.
Le fisting
On appel fisting l’acte d’enfoncer une main dans un vagin ou un rectum, cela dit la main n’est pas insérée à l’intérieur comme un poing fermé ; rassemblez vos doigt avec votre pouce pour former un cône. Une fois la main entièrement insérée vous pouvez refermer votre poing, doucement. Si vous voulez aller plus en profondeur vous devez remettre votre main en cône.
Si vous vous faites fister vous devrez prendre grand, grand, soin de votre vagin et/ou de votre rectum car un fisting peux causer beaucoup plus de dégâts que la plupart des autres activités sexuelles. Certaines personnes ont besoin de se travailler un long moment avant d’être capable de faire rentrer une main entière, d’autant qu’insérer trop vite ou trop fort peux causer des blessures. Alors pas la peine de se presser et prenez votre temps pour en profitez !
Si vous donnez le fisting il est impératif que vous ailliez des gants. Cela vous protège tout les deux. Les gants en latex, vinyle ou nitrile médical sont les meilleures options, ils doivent également vous aller parfaitement. Les frictions supplémentaires causées par les plis ou un surplus de matière peuvent fragiliser l’orifice et au final endommager la membrane muqueuse.
Aller en profondeur est quelque chose de risqué, notamment parce que le colon peut être aisément percé, ce qui peut créer une infection pouvant rapidement se révéler comme mortelle. Si vous envisagez de fister en profondeur vérifiez bien que votre bras n’ait pas de coupures ou d’entailles. Si elles ne sont pas visibles vous pouvez facilement vérifier s’il y en a en passant de l’alcool sur votre bras, une sensation légèrement piquante vous indiquera si vous avez des plaies susceptibles d’augmenter les risques. Pour un fisting en profondeur, le mieux est encore d’utiliser des gants long en latex type « opéra », soyez cependant conscient que cela diminuera la sensibilité du dominant. Vous devriez pouvoir les trouver dans un sexe-shop près de chez vous, ou au pire sur internet.
Ne fistez pas avec des ongles long. Coupez-les et limez-les, ou alors mettez un bandage doux sur leur extrémité comme précaution supplémentaire. Si vous avez des plaies ouverte sur la main ou les ongles ne fistez pas avec celle-ci, même avec un gant. Assurez vous que le gant reste lubrifié tant que vous l’utilisez (référez vous au paragraphe sur les lubrifiants afin d’éviter ceux pouvant être risqués). De plus, comme avec les préservatifs, faites attention à tenir l’ouverture du gant pour ne pas qu’il glisse et reste à l’intérieur lorsque vous retirez votre main.
Si vous êtes séropositif vous devez savoir que plus votre taux de virus dans votre sang est élevé plus vous êtes susceptible de contracter d’autres MST. Cela amène de nombreux chercheurs à penser que le fisting peut transmettre le VHC beaucoup plus facilement que lorsque le VIH n’est pas présent. Si vous vous faites fister régulièrement il faut vous faire dépister pour le VHC tout aussi régulièrement. Restez conscient du fait que le VHC se comporte comme toute autre infection (comme la syphilis ou le papillomavirus) une fois contracté par une personne séropositive. Cela signifie que l’infection tend à progresser au stade secondaire plus rapidement et causent ainsi des problèmes de santés beaucoup plus sérieux. La plupart du temps ces infections ne sont pas détectables tout de suite, et il n’est pas rare que les gens ne soient pas conscients de leur état de santé. Les risques peuvent être facilement réduits en changeant de préservatif et de gant entre chaque partenaire.
Les hépatites peuvent se transmettre si vous fistez sans gant, ou encore si vous utilisez le même gant sur plusieurs personnes ou si vous utilisez du lubrifiant malsain.
Les jeux d’eau, et autres
Tant qu’elles ne comportent pas de sang, l’urine (pisse) ainsi que les matières fécales (merde), sont sans danger lorsque mis en contact avec la peau. N’urinez et ne déféquez pas près d’éventuelles failles dans la peau, souvenez vous qu’un simple bouton en est une.
Uriner dans la bouche comporte peu de risques de transmettre le VIH, mais si la vessie est infectée il est possible de transmettre d’autres MST. Les drogues peuvent passer dans la vessie en restant chimiquement inaltérées. Si vous êtes séropositif, vous devez être conscient du fait que boire l’urine d’un autre séropositif, suivant un traitement différent du votre, en grande quantité peut vous rendre plus résistant à votre propre traitement. Sachez également que boire l’urine de quelqu’un prenant de la drogue peut faire passer cette drogue dans votre corps, ce qui peut affecter votre jugement ou provoquer d’autres conséquences indésirables.
Si vous recevez des matières fécales dans votre bouche il y a également un risque d’attraper des parasites intestinaux, des hépatites ainsi que d’autres MST. Comme pour les MST faites un dépistage régulier pour d’éventuels parasites, et soyez attentif aux symptômes d’une infection parasitaire, tel que de la diarrhée, des gazes ou des crampes, ou encore des variations dans votre appétit, poids ou vitalité.
Sondes urétrales
Certains hommes aiment s’amuser avec des sondes en acier chirurgical ainsi qu’avec d’autres objets pouvant être insérés dans leur pénis. Comme l’urètre est une zone stérile du corps il vaut mieux voir les sondes comme des jouets qu’il ne faut absolument pas prêter. Utilisez beaucoup de lubrifiant et ne poussez pas la sonde dans le pénis. Laissez-la gravité faire son boulot afin de laisser la sonde glisser dans l’orifice et arrêtez la au moindre signe de douleur, ici cela indique clairement que vous risquez de causer des dégâts. Stériliser les sondes correctement nécessite un autoclave (stérilisateur) médical.
Contraintes et bondage
Les liens n’ont que peu de chances de pouvoir transmettre des maladies. Gardez juste à l’esprit que quelque chose ayant pour but d’être enroulé autour d’un corps doit être en matériaux souple, et qu’un nœud trop séré au niveau des articulations et du cou (ainsi que sur le reste du corps dans une moindre mesure) peux facilement les endommager.
Avant de commencer une scène, assurez vous des conditions de santé du soumis (avant d’attacher quelqu’un, demandez lui par exemple s’il a des problèmes de circulation, des kystes ou si des radios lui ont montrés d’autres problèmes devant être évités pendant je jeu).
Ne laissez jamais tout seul quelqu’un qui est attaché. De même, soyez sûre d’avoir un cutter ou des tenailles prêtes à l’emploi à porté de main en cas d’urgence. Vérifier régulièrement que le joueur attaché va bien, ainsi que ne jamais s’éloigné de lui plus de quelques pas sont également de bonnes règles à respecter, surtout si celui-ci porte un bâillon. Les bâillons en tissus, tel que les chaussettes, doivent être humidifié avant d’être mit dans la bouche afin d’éviter les vomissements et assurez vous que le bâillon n’empêche pas la respiration s’il est combiné avec une cagoule.
Une mauvaise pratique peut causer des dégâts aux nerfs, des problèmes respiratoires voir la mort par étouffement. Des signes reconnaissables par le dominant de problème de circulation sont une peau qui palie, qui devient bleu ou encore une baisse de température.
Vous aurez besoin d’une certaine maitrise pour réaliser certain nœuds et positions. Des ateliers sur le bondage sont un bon moyen d’apprendre à les réaliser en toute sécurité, il est fortement conseillé d’assister à quelque uns de ces cours avant d’essayer chez vous. Les nœuds et positions plus compliquées peuvent attendre. Aussi, si vous êtes le soumis, assurez vous des compétences de votre dominant avant de réaliser la scène (référez vous au paragraphe sur l’étiquette du BDSM). En clair, soyez conscient de vos limites et ne tentez que ce qui est à votre porté.
Les soumis, surtout s’ils sont novices, peuvent être en proie à une soudaine et imprévue crise de panique lorsqu’ils sont attachés ou portent une cagoule. Si une cagoule est serrée et porté pendant une durée prolongé elle peut faire se gonfler le visage, causant de la douleur. Si vous êtes le soumis et que vous sentez la panique arriver, donnez à votre dominant autant de signaux que possible. Si vous êtes le dominant, soyez prêt à agir vite afin de calmer le soumis.
Si une crise de panique se produit elle prendra vraisemblablement la forme d’une tentative de fuite violente. Lorsqu’il est dans cet état le soumis n’a pas vraiment conscience de ses propres tentatives, parfois violentes, pour se libérer. C’est quelque chose de dangereux pour les deux joueurs et peut se solder par des membres cassés. Le dominant ne doit ni paniquer, ni libérer le soumis tout de suite et attendre qu’il se calme, pour la simple et bonne raison qu’un dominant blessé par un soumis risque de ne pas pouvoir libérer celui-ci. Le soumis finira toujours par se calmer si vous prenez le temps de le rassurer gentiment. Seulement une fois que c’est fait le bondage peut être enlevé et le dominant peut alors s’occuper du soumis de façon appropriée. Se préoccuper des dangers liés aux nerfs et à la circulation sanguine n’est pas seulement requis pour les cordes, filmes plastiques et rouleaux adhésifs, mais aussi pour les menottes. Pour des raisons de sécurité n’achetez que des menottes de qualité avec une serrure double qui respecte la norme-0307.01 de la National Justice Institution (NIJ), qui spécifie bien que les menottes doivent respecter certaines consignes de sécurité ainsi qu’avoir leur numéro de série et le nom de leur fabricant visible sur leur surface. Prévoyez toujours un double des clés pour les cas d’urgence.
Si vous voulez utilisez un ruban adhésif (tel que du scotch ou du ruban isolant), sachez qu’il ne faut pas l’appliquer directement sur la peau. Cela arrachera des poils et de la peau et augmentera ainsi les risques de transmission de MST.
Lorsque vous utilisez un matériau qui ne « laisse pas respirer » tel que du scotch ou un film plastique vous devez être attentif à votre environnement, une température trop élevé et/ou une scène prolongée peuvent causer une déshydratation. Ecoutez votre bon sens ainsi que les besoins naturels du soumis (la soif, le besoin d’uriner etc…).
Jeux d’impact
Les jeux d’impact regroupent énormément de pratiques allant de la fessée, légère ou appuyée, au fouet, il va donc de soit que se préparer de façon adéquate dépend de ce que vous comptez faire exactement. Les jeux d’impact doivent être limités aux parties charnues et musculeuses du corps, les articulations étant à la fois très sensibles et fragiles, et le torse comportant des zones fragiles de face et sur le dos. Les mains et les pieds sont tellement complexes que le moindre impact peut être risqué, particulièrement sur leur dos et les articulations. Il vaut mieux faire se contracter les abdominaux avant de, disons, y donner des coups. Prenez également garde à ne jamais taper avec vos mains, ou tout autre instrument (fouet, martinet etc.…), près des reins car ceux-ci sont reliés à la colonne vertébrale et retransmet tout les chocs aux organes sensibles. La tête, le cou et la colonne vertébrale sont des zones suffisamment fragiles pour être éviter soigneusement lorsque vous frapper, vous pouvez à la rigueur donner de petites claques.
Les meilleures zones pour ce type de jeux sont les fesses, les cuisses, les mollets, le haut du dos et les muscles de la poitrine.
Jaugez la flexibilité, le poids, la surface en contact et le mouvement à appliquer lors du coup. Les jouets lourds et très flexibles, (comme les martinets en caoutchouc) qui peuvent frapper de toute leur surface sont capables de transmettre un énorme impact produisant une sensation lourde ou cinglante suivant le mouvement utilisé. Des gens différents préfèrent des sensations différentes, alors discutez en avant de jouer. De même il y en a qui aiment garder des marques telles que des bleu ou des traces de coupures après avoir joué, mais ce n’est pas le cas de tout le monde alors ça vaut le coup de demander avant. Avec la pratique il est possible de donner beaucoup de sensations sans laisser de marques et inversement, de marquer sans que l’autre sente vraiment quelque chose. Il faut aussi savoir que certaines personnes marquent très facilement, c'est-à-dire que leur peau rougie au moindre impact. C’est sans danger mais ça peux surprendre car des marques très rouges peuvent apparaitre alors que vous ne donnez que de légères claques.
Les jouets fins ou avec des extrémités pointues peuvent facilement percer la peau si appliqués trop sévèrement. Faites y attentions si vous utilisez la canne, un cylindre de plastique fin, un martinet en caoutchouc avec des extrémités fines, le grand fouet à lanière unique, ou quelque chose du même genre. Si vous blessez la peau en jouant, référez vous au paragraphe sur les jeux sanglants et les piercings afin de nettoyer la peau et les surfaces sur lesquelles du sang est tombé, et au paragraphe sur l’entretient des jouets pour nettoyer vos fouets. Le bruit fait parti des aspects amusants des jeux d’impacts, alors profitez autant de la musique que des sensations.
Fouetter
Avant de s’engager dans une scène de martinet ou de fouet il est important que les deux joueurs couvrent leurs éventuelles plaies ou coupures. Suivant comme ils sont utilisés, les jouets comme le fouet, le chat à neuf queues ou la cravache peuvent faire saigner. Cependant si vous ne blessez pas lorsque vous frappez l’activité ne comporte pas le moindre risque. Si du sang apparait évitez d’utiliser le même fouet sur plusieurs personnes différentes, un fouet ne peut pas être stérilisé (voir le paragraphe sur l’entretient des jouets).
Les chances de se faire transmettre le VIH par un fouet sont infimes. Les hépatites en revanchent peuvent être tenaces et représentent un risque une fois posées sur un fouet (martinet, cravache ou autre). Gardez à l’esprit que les longs fouets à lanière unique trainent par terre lorsqu’ils sont utilisés, il ne vaut mieux pas que votre peau soit blessées par quelque chose qui trainait par là (un vieux clou rouillé par exemple…). Dans un club ou une soirée, évitez de faire saigner car des gouttelettes de sang peuvent être projetées dans l’air depuis le fouet.
Jeux sanglants/piercings
Les aiguilles et seringues ne sont pas seulement utilisées pour la drogue. Certaines personnes s’injectent des produits comme des stéroïdes, des bruleurs de graisse ou des polymères pour modifier leur corps. D’autres utilisent des aiguilles comme piercing temporaire ou pour réaliser leur fetish d’avoir d’énormes testicules (couilles) en y injectant une solution d’eau saline. Certains encore utilisent des scalpels pour créer des dessins, permanents ou non, sur la surface de la peau.
Les surfaces sur lesquelles vous allez utilisez vos aiguilles ou scalpel, stériles bien sur, doivent être aussi propres que possible. Pour ce faire, le mieux est d’utilisez un désinfectant médical en suivant les instructions du fabricant.
Lorsque vous entamez une scène de piercing, de coupure, de marquage ou de rasage, commencez d’abord par nettoyer la zone de peau en question de façon circulaire et en vous éloignant petit à petit de la zone, comme une spirale. Pour cela vous pouvez utiliser une boule de coton trempé dans de l’alcool dénaturé ou n’importe quelle solution antiseptique conçue pour la peau.
Souvenez vous que l’alcool ne fait que nettoyer la peau, il ne la stérilise pas. Il est donc préférable d’utiliser un bon antiseptique après avoir enlevé la saleté de la peau grâce à l’alcool. La moindre goute de sang apparaissant pendant le jeu doit être nettoyé de la même façon que lorsque vous avez préparée la peau : en spirale depuis sa source. Après les avoir utilisés, mettez ce que vous avez utilisé pour nettoyer dans un sac plastique, fermez le et mettez le à la poubelle.
Partager des aiguilles et des lames est extrêmement risqué et peut très facilement transmettre le VIH et les hépatites, ainsi que bien d’autres MST. Lorsque vous percez la peau avec des épingles, soyez sûr qu’elles sont neuves, stériles, et ne les utilisez que sur une seule et même personne. Au Canada des cas de VIH ont été causés par des pierceurs amateurs qui utilisaient du matériel qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes.
Quoi que vous insériez dans la peau, il faut impérativement que cela soit stérile, pas seulement propre.
Se débarrasser des seringues et autres objets pointus/coupants en toute sécurité
Ne rebouchez pas les seringues après utilisation, vous risquez de vous piquer accidentellement. Si malgré tout vous devez le faire assurez-vous que le récipient est prévu à cet effet. De cette façon il n’y aura pas de danger de contamination.
Une fois une aiguille ou une lame de scalpel utilisée, gardez la dans un conteneur assez solide en attendant de pouvoir la jeter en toute sécurité. Vous pouvez utiliser un conteneur fabriqué spécialement pour ça, mais n’importe quelle boite en plastique suffisamment épaisse et solide, ainsi qu’avec un couvercle et une ouverture fine, peut faire l’affaire. Ne faites pas tenir le conteneur par quelqu’un d’autre lorsque vous placez l’objet coupant dedans, cela peut entrainer une blessure bête. Posez le conteneur sur une surface plate et stable et laissez la gravité faire son travail lorsque vous lâchez l’objet.
Lorsque le conteneur est plein, contactez une pharmacie près de chez vous, une ligne téléphonique sanitaire ou un service social approprié. Ils pourront soit vous en débarrasser proprement soi vous dire à qui vous adresser.
Le marquage et la scarification
Son deux pratiques sont sans risques en ce qui concerne le VIH (à l’heure de l’écriture de ce texte, nous ne savons pas si c’est également le cas pour les hépatites). L’utilisation d’un équipement jetable est recommandée pour le marquage, sinon ne l’utilisez que sur un seul soumis.
Les dessins au couteau et les coupures ne doivent être réalisés qu’avec un scalpel avec des lames jetables stériles (il est possible d’en acheter dans des magasins de fournitures médicales). N’utilisez la lame qu’une fois, et jetez la comme décrit dans le paragraphe précédent une fois que c’est fait. Il n’est pas non plus conseillé de partager des lames de rasage manuelles.
L’électricité
L’électricité peut entrainer des réactions allant de la légère chatouille à la violente contraction musculaire. Une telle réaction peut être dangereuse pour le soumis comme pour le dominant, l’un ou l’autre risque de se (faire) casser quelque chose. Il est donc important de commencer en douceur et de rester attentif aux réactions du joueur pendant la scène. Des problèmes de santés antérieurs concernant le cœur doivent être mis sur le tapis avant de commencer un jeu. Si un joueur à un pacemaker ou bien prend du nitrate il ne doit pas mettre de collier électrique pour chien, et la prudence est de mise pour tout autre type de jeu électrique.
Les jouets électriques ne sont pas vraiment supposés blessée la peau, il y a donc peu de risque de transmission du VIH. Si la peau est blessée malgré tout, appliquez les premiers soins.
Comme les électrodes de certains jouets gardent la saleté de la peau sur eux il est déconseillé de les utiliser sur des personnes différentes. S’ils ont été en contact avec les fluides de quelqu’un, jetez-les, il est impossible de les nettoyer.
Evitez l’eau et les liquides inflammables lorsque vous jouez avec l’électricité. Une peau ou des mains mouillées, même par de la sueur, peut rendre imprévisible la direction de l’électricité, ainsi que la sensation perçue.
Les jouets électriques de génération précédente ne devraient pas être placés au dessus du nombril ; cependant, la plupart des jouets actuels conçus pour les humains peuvent être utilisés au dessus du nombril.
Prenez bien soin de lire le mode d’emplois qui va avec le jouet. Malheureusement de nombreux fabricant ne donnent pas d’information sur le courant électrique produit par leur jouet. D’autant que certains objets ne sont pas vendus comme des jouets ; les colliers électriques pour chien par exemple.
Autres sources
Le BDSM n’a pas pour but de qualifier les abus. Les communautés, organisation et rassemblements BDSM existent pour vous permettre de vous faire votre propre idée sur les relations BDSM et de faire respecter votre consentement et vos limites. Entrez en contact avec les organisations proches de chez vous et prenez le temps de les connaitre. Vous pourrez y rencontrer des gens qui organisent ou participent à des ateliers et qui pourront vous faire partager leurs ressources. Afin d’en trouver une près de chez vous vous pouvez demander dans votre magasin coquin, suivre les actualités de la communauté ou chercher sur internet. Les organisations plus anciennes (certaines ont plus de trente ans), ont généralement les meilleures ressources, quelles soient en ligne ou IRL.
Ne confondez pas les sites érotiques et les sites de rencontre avec ceux de la communauté et des organisations BDSM. Ces derniers auront vraisemblablement de nombreuses et bonnes sources d’informations, alors que les autres ne se révèlent pas souvent fiables. Vous reconnaitrez très vite les références que les gens respectent le plus, ce sont celles qui sont citées le plus souvent sur les bons sites.
Les ateliers sont organisés par des professionnels du BDSM partout où il y a assez de coquins intéressés pour se réunir de façon régulière. Demandez des infos dans vos magasins habituels, ou encore dans des librairies gay ou lesbienne (même si vous êtes hétéro), vous pouvez aussi chercher sur le net s’il se passe quelque chose pas loin de chez vous. Ils seront tous heureux de vous aider.
S’il n’y a pas d’organisations BDSM près de chez vous, et que vous n’avez pas d’accès internet, il reste toujours beaucoup de livres écrits spécialement pour vous apprendre à pratiquer le BDSM en toute sécurité. Vous devriez pouvoir les obtenir par le biais de votre librairie ou d’un centre médicosocial. N’ayez pas peur de leur demander.
Pour des informations (spécifiques ou d’ordre générales) sur le VIH, les hépatites ou les autres MST, vous pouvez contacter votre centre médicosocial, les centres de santé publique, un médecin/clinique, une centre de prévention, ou encore votre librairie. La toile dispose également d’une vaste base d’informations, assurez-vous cependant du bien fondé et de la réputation des sites où vous cherchez ces informations. En cas de doute sur des informations à propos de la santé, vous pouvez aborder ouvertement ces sujets avec votre médecin. S’il refuse d’aborder ces sujets avec vous, vous pouvez sérieusement envisager d’en prendre un autre.
A propos de cette brochure
Cette brochure est dédiée à la mémoire de Douglas Dale McCarthy (1930-2007), qui a été l’un des fondateurs du comité de dépistage de Toronto (AIDS Committee of Toronto, ACT), et du projet de l’ACT pour le SM plus sûr.
Elle a été écrite par Dale McCarthy et Jay Wagner (lors de sa première édition), et Trevor H. Jacques (lors de la seconde), elle a été financée et écrite en consultation avec la communauté BDSM de Toronto afin de fournir des informations permettant un BDSM sûr, sain et consensuel.
Merci à Brian Denyer, Joe Hunter, Nancy Irwin, Trevor H. Jacques, Ducan MacLachlan, Steve Munro, Rui Pires, Carlos Rivas pour le travail éditorial de cette édition, merci aussi à la Clinique de Traitement Positif de Whitby ainsi qu’au réseau sanitaire de Lakeridge pour leur aide et leurs conseils.
Merci également aux nombreux et généreux dons venant de ceux qui ont soutenus le projet de l’ACT pour le SM sûr, et ce depuis que l’idée est partie en 1991.
Besoin de d’avantage d’informations sur le VIH, l’hépatite C, ou d’autres choses ?
Contactez le réseau d’informations et de traitement de dépistage Canadien (Canadian AIDS Treatment Information Exchange, CATIE) au 1-800-263-1638 (numéro étranger).
Email : info@catie.ca
Site internet : www.catie.ca
Cette brochure a été imprimée par CATIE en 2010. Son identifiant est ATI-26131.
Pour de nouvelles informations et mises à jour, contactez :
AIDS Committee of Toronto,
Safer BDSM Education Project
399 Church street, 4th floor
Toronto, Ontario M5B 2J6
Email: bdsm@actoronto.org
Site internet: www.actoroton.org/bdsm
Brochure du Comité de Dépistage de Toronto, BDSM Education Project Aout, 1996 ; Octobre, 1999 ; Aout, 2009. Edition courante Avril 2010.
Photographies : G. Elliott Simpson, 2008, 2009
Design : Raymond Helkio "
Merci aux créateurs du texte, et aux internautes qui me l'ont fait découvrir (trop nombreux pour les citer, désolé).